HEXANE – COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 18 NOVEMBRE 2025


L’hexane dans l’alimentation : pour un débat rigoureux et transparent

7 affirmations fréquentes passées au crible de la science

Depuis plusieurs mois, l’hexane fait l’objet d’un traitement médiatique susceptible de créer des inquiétudes infondées chez les consommateurs. Parce que la confiance du public est essentielle et que la santé des consommateurs constitue une priorité absolue pour notre secteur, la Fédération Nationale des Corps Gras (FNCG) souhaite rappeler un certain nombre d’informations factuelles indispensables à la bonne compréhension de ce sujet.

L’hexane est un auxiliaire technologique utilisé depuis des décennies dans de nombreux secteurs alimentaires, notamment pour l’extraction des huiles végétales, des arômes, du chocolat ou de certains additifs. Il ne s’agit ni d’un ingrédient ni d’un additif : par définition, un auxiliaire technologique n’a aucun rôle dans le produit fini et n’y subsiste qu’à l’état de traces infinitésimales. Ce statut, qui découle du règlement (CE) n°178/2002, repose sur une exigence : ces traces doivent être inférieures à des seuils réglementaires stricts, fixés pour garantir la sécurité des consommateurs.

Aucune alerte sanitaire

Le cadre en vigueur est parfaitement clair. Au niveau européen, la directive 2009/32/CE fixe une limite maximale de résidus (LMR) d’hexane de 1 mg/kg dans les huiles alimentaires. Cette limite a été rappelée à plusieurs reprises par les autorités sanitaires comme protectrice de la santé publique. Elle est strictement respectée par les industriels français, dont les analyses montrent des niveaux résiduels généralement dix à vingt fois inférieurs à cette valeur réglementaire. Comme l’ont indiqué l’EFSA et la Commission européenne à l’hiver 2024-2025, il n’existe aujourd’hui aucune alerte sanitaire liée à la consommation d’huiles ou de produits alimentaires contenant des traces d’hexane conformes à la réglementation.

Malgré cela, l’hexane est très souvent présenté dans le débat public comme un solvant « controversé » présentant un risque sanitaire avéré pour la population. Ce constat ne repose sur aucune base scientifique solide : il s’appuie sur des analyses issues d’un laboratoire non accrédité, dont la fiabilité n’est pas documentée et dont les méthodes ne sont pas rendues publiques à ce jour. Comme nous l’avons déjà indiqué[1], un biais de mesure lié à l’utilisation d’hexane dans certaines méthodes d’analyse des matières grasses peut conduire à des « faux positifs ». La transparence sur les protocoles utilisés est donc indispensable pour garantir des résultats reproductibles et exploitables scientifiquement.

Un cadre réglementaire exigeant

Dans ce contexte, il est essentiel de rappeler le rôle central des autorités sanitaires européennes. L’EFSA a engagé une réévaluation de l’hexane, conformément aux procédures régulières qui s’appliquent à de nombreux auxiliaires technologiques. Les industriels ont répondu de manière complète et transparente à l’appel à données lancé dans ce cadre, et l’évaluation inclura également une analyse des méthodes de mesure disponibles. Il s’agit d’un processus normal, prévu par la réglementation, qui ne préjuge en rien des conclusions futures, et dans lequel la profession réitère sa pleine confiance.

Il est regrettable que cette réévaluation soit présentée, dans certains discours, comme la preuve d’une défaillance des normes en vigueur ou d’un risque déjà avéré. De tels raccourcis alimentent la défiance, fragilisent le rôle des agences sanitaires et contribuent à installer l’idée fausse selon laquelle l’industrie agroalimentaire chercherait à contourner les règles ou à négocier avec la santé publique. La confusion entre « danger » et « risque », comme l’analogie répétée entre les traces résiduelles potentiellement présentes dans les aliments et les expositions professionnelles à des vapeurs d’hexane n’aide ni les consommateurs (elle les trompe) ni la qualité du débat scientifique.

Certaines affirmations relayées publiquement reposent en outre sur des contresens. Présenter le tourteau comme un simple résidu « contaminé » occulte sa nature de coproduit essentiel de la filière, riche en protéines et indispensable à la souveraineté alimentaire française. Grâce aux productions oléagineuses nationales, la France a porté son autonomie en protéines végétales à près de 55 %, contre environ 30 % en moyenne dans les autres États membres de l’Union européenne. Dégrader l’image de cette filière ne conduirait qu’à renforcer la dépendance aux importations.

Enfin, plusieurs prises de position publiques laissent entendre que les limites réglementaires actuelles seraient obsolètes ou insuffisantes. Au contraire, la Commission européenne elle-même a indiqué, après le premier rapport technique de l’EFSA de septembre 2024, qu’aucune modification des LMR n’était justifiée à ce stade. La réévaluation en cours vise précisément à actualiser la littérature scientifique et non à répondre à une quelconque alerte sanitaire.

Des démarches de progrès constantes

La FNCG réaffirme donc que la sécurité des consommateurs est le fondement des métiers qu’elle représente. La profession continue à améliorer ses pratiques, à réduire les résidus lorsque cela est techniquement possible, et à contribuer de manière transparente à tous les travaux scientifiques engagés par les autorités. Mais elle souligne aussi les limites inhérentes au traitement médiatique d’un sujet éminemment technique. La couverture actuelle en est une illustration : en dépit des données disponibles, l’hexane y est souvent présenté comme un « scandale d’Etat ». Une telle affirmation, dépourvue d’assise factuelle, contribue à installer un climat de suspicion préjudiciable à la compréhension des enjeux alimentaires et à la confiance du public. Pire encore, elle nourrit l’idée infondée, et l’accusation grave, d’une collusion entre pouvoirs publics et acteurs industriels, laissant croire que des considérations économiques primeraient sur la protection de la santé des consommateurs.

Dans un moment où les attentes sociétales sont fortes, il est essentiel de maintenir un débat public serein, rigoureux et fondé sur les faits. La FNCG appelle l’ensemble des acteurs – institutions, scientifiques, ONG, médias, industriels – à participer à cette exigence, dans l’intérêt de la santé publique, de la souveraineté alimentaire et de la qualité de l’information donnée aux consommateurs.

7 affirmations fréquentes passées au crible des faits

ErreursFaits vérifiés
L’industrie cacherait l’utilisation de l’hexane.L’utilisation de l’hexane est publique, ancienne et rigoureusement encadrée par la directive européenne 2009/32/CE et par un arrêté français.
L’hexane serait un solvant controversé, potentiellement dangereux même à faibles doses.Les résidus dans les aliments sont infinitésimaux et largement en dessous de la LMR (Limites Maximale de résidu) de 1 mg/kg, elle-même fixée avec une marge de sécurité d’un facteur 20 par rapport au seuil d’effet toxicologique (NOAEL).
L’EFSA aurait reconnu un risque sous-estimé pour les consommateurs, notamment les enfants.L’EFSA a volontairement surestimé l’exposition (scénario “pire des cas”). Elle précise que l’exposition réelle est très inférieure grâce aux pratiques industrielles. Aucune alerte sanitaire n’a été signalée.
Les analyses montrant des résidus proviendraient de laboratoires fiables.Les enquêtes citées proviennent d’un laboratoire non accrédité, aux méthodes non publiées et non reproductibles. Les laboratoires accrédités n’obtiennent pas ces résultats.
Le tourteau serait un résidu contaminé.Le tourteau est un coproduit essentiel, riche en protéines, indispensable à l’alimentation animale et à la souveraineté protéique française.
La réglementation actuelle serait obsolète et insuffisante pour protéger le public.La Commission européenne a confirmé en janvier 2025 qu’aucune modification de la LMR n’est justifiée. Les normes actuelles assurent un niveau de sécurité élevé.
L’hexane perdu dans les produits et l’atmosphère représenterait une part importante du procédé.99,93% de l’hexane est recyclé dans le procédé industriel. Les pertes sont donc extrêmement faibles (environ 0,07 %).

[1] INFORMATION PRESSE FNCG – 22 SEPTEMBRE 2025

HUILES VÉGÉTALES – COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 5 NOVEMBRE 2025

La Fédération Nationale des Industries des Corps Gras (FNCG) souhaite rappeler l’effet santé de certains nutriments des huiles de graines ; les données scientifiques récentes mettent en évidence que les huiles végétales participent à la régulation de l’inflammation et, plus largement, qu’elles contribuent au maintien d’une bonne santé métabolique. Les matières grasses n’ont pas toutes les mêmes effets sur l’organisme : il est important de rappeler qu’une alimentation variée en huiles végétales, issues des graines oléagineuses comme le colza, la noix ou le lin, est recommandée.

Il est important de rappeler que les huiles végétales contiennent des nutriments, tels que les oméga 3 (acide alpha linolénique ALA) et les oméga 6 (aide linoléique AL), qui contribuent à certains effets sur la santé reconnus1 par les autorités européennes.

En effet, les oméga 3 (ALA) et les oméga 6 (AL) contribuent au maintien d’une cholestérolémie normale pour une consommation de 2g/jour d’O3 (ALA) et de 10g/jour d’O6 (AL). De manière plus générale, il convient de rappeler que le remplacement des graisses saturés par des graisses insaturés (dont font partie notamment les oméga 3 ALA et oméga 6 AL) dans le régime alimentaire contribue au maintien d’une cholestérolémie normale.

Il est également reconnu que les oméga 3 (ALA) et les oméga 6 (AL) sont nécessaires à la croissance et à un développement normaux des enfants pour une consommation de 2g/jour d’O3 (ALA) et 10g/jour d’O6 (AL).

Les travaux de l’ANSES et les recommandations du Programme National Nutrition Santé (Manger Bouger) sont également clairs : limiter les acides gras saturés, principalement issus des graisses animales, favoriser les acides gras insaturés, en particulier les oméga-3 d’origine végétale, et diversifier les sources lipidiques, en privilégiant les huiles de colza, de noix et d’olive. Ces recommandations sont issues d’une synthèse approfondie des connaissances nutritionnelles. Elles rappellent qu’en France, la population consomme trop de graisses saturées et pas assez d’acides gras polyinsaturés, pourtant essentiels à la santé.

«  De nouvelles études scientifiques démontrant que les huiles végétales contribueraient à la régulation de l’inflammation

Alimentation et inflammation entretiennent des relations étroites. L’inflammation est un processus physiologique essentiel : elle protège l’organisme et favorise la réparation des tissus. Mais lorsqu’elle persiste, elle devient le facteur commun de nombreuses maladies chroniques. Les travaux2 du Pr. Jean-Michel Lecerf (Institut Pasteur de Lille) soulignent que cette « inflammation de bas grade » est modulée par l’alimentation : une diète riche en produits végétaux, en fibres, en prébiotiques, en polyphénols, ainsi qu’en acides gras polyinsaturés (oméga-3 et oméga-6) serait anti-inflammatoire.

En plus de leur rôle métabolique, les huiles végétales s’intègrent dans une alimentation, plus largement, favorable à la santé : une alimentation riche en produits végétaux, en fibres et en composés antioxydants. Ce modèle alimentaire se rapproche fortement du régime méditerranéen, dont les bénéfices santé sont largement démontrés, et est soutenu par les travaux de l’Institut Pasteur de Lille et de l’INRAE.

« Les huiles végétales contribuent, au vu de ces dernières données, à prévenir les inflammations chroniques à l’origine de nombreuses pathologies comme le diabète l’obésité et l’athérosclérose lorsqu’elles sont consommées dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée », rappelle Hubert BOCQUELET, délégué général de la Fédération Nationale des Corps Gras (FNCG).

Ces publications3 désignent les acides gras polyinsaturés — oméga-3 et oméga-6 — comme des composantes essentielles de notre équilibre inflammatoire. Les oméga-3, présents dans les huiles de colza, de lin, de soja ou dans les noix, mais aussi dans les poissons gras (saumon, maquereau, sardine, hareng, anchois), jouent un rôle clé dans la résolution de l’inflammation. Ils participent à la synthèse de molécules récemment identifiées — les résolvines et protectines —, qui régulent activement la durée et l’intensité de la réaction inflammatoire, évitant ainsi la destruction tissulaire. Les oméga-6, présents dans certaines huiles végétales, la viande et les œufs, contribueraient également au bon fonctionnement du système immunitaire et à la coagulation sanguine. Cependant, consommés en excès, ils peuvent favoriser une inflammation chronique en rompant l’équilibre avec les oméga-3.

Aujourd’hui, dans les régimes occidentaux, ce ratio oméga-6/oméga-3 est fortement déséquilibré en faveur des oméga-6. Les études internationales, notamment celles de Simopoulos (2019) et de Djuricic & Calder (2021), rappellent la nécessité de rééquilibrer ces apports pour soutenir la santé métabolique et cardiovasculaire.

Ainsi, les huiles végétales issues des graines (colza, lin, soja, noix, etc.) sont recommandées pour contribuer à l’équilibre nutritionnel et jouent un rôle actif, au vu des récentes données scientifiques, dans la prévention des déséquilibres inflammatoires. Plutôt que d’opposer les matières grasses entre elles, il convient de reconnaître la complémentarité des acides gras et de promouvoir un usage équilibré et raisonné des huiles végétales, au cœur d’une alimentation variée et durable.


  1. voir Règlement (CE) n°1924/2006 et Registre européen des allégations ↩︎
  2. Pratiques en nutrition  n° 77 / janvier-mars 2024 / Jean-Michel LECERF Chef du service Nutrition et activité physique Institut Pasteur de Lille,
    Dossier l’inflammation métabolique / 
    Qu’est-ce qu’une alimentation inflammatoire ?  ↩︎
  3. https://doi.org/10.1051/ocl/2019046
    Acides gras oméga-6 et oméga-3 : endocannabinoïdes et obésité / Artemis P. Simopoulos  / The Center for Genetics, Nutrition and Health, 4330 Klingle Street NW, 20016 Washington DC, United States / oct 2019 ↩︎

À propos de la FNCG
La Fédération des Industries des Corps Gras rassemble les différentes activités industrielles du secteur de la production et transformation de matières grasses végétales : familles professionnelles des huileries et margarineries et des bougies. La FNCG fournit à ses adhérents les informations en matière sociale, économique, technique, environnementale et juridique intéressant leur activité. Nos Professions relèvent de façon générale de l’ensemble des secteurs utilisateurs de corps gras : alimentaire, alimentation animale, autres usages techniques (chimie, cosmétique, peinture, vernis).

HEXANE – COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 24 SEPTEMBRE 2025


Ouverture d’une mission parlementaire sur l’incidence économique de l’utilisation d’hydrocarbures dans la production d’huiles alimentaire et leur mise sur le marché.

Les producteurs d’huiles végétales demandent à être auditionnés par la mission parlementaire et réclament la transparence pour toutes les parties prenantes  

Paris, le 24 septembre 2025 – Alors qu’une mission parlementaire sur l’hexane a été annoncée ce jour, les industriels producteurs d’huile végétale (FNCG : Fédération Nationale des Corps Gras) souhaitent être entendus sur les points suivants :

  • L’utilisation de l’hexane pour produire des huiles végétales n’est pas un scoop ni une nouveauté. C’estun solvant couramment utilisé dans l’industrie agroalimentaire dans le monde entier. Son utilisation est parfaitement documentée depuis de nombreuses années. L’hexane, comme d’autres substances, a déjà été évalué à plusieurs reprises par le passé en Europe.  Sa réévaluation par l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) est une procédure normale.
  • « Nous demandons la transparence par toutes les parties prenantes » poursuit Hubert Bocquelet, délégué général de la FNCG. Pourquoi des données décrites comme essentielles par Greenpeace ne sont-elles pas rendues publiques ? Le laboratoire qui a été effectué les analyses est-il accrédité ? Ces allégations résultats sont-elles valables et vérifiables ? Dans quelles conditions ces analyses ont-elles été effectuées ? Suivent-elles les protocoles scientifiques internationaux ? Pourquoi occulter ces informations qui pourraient aider la réévaluation sur une base scientifique et assurer le bien commun ?

Cette demande est d’autant plus importante qu’il n’existe strictement aucune situation d’alerte concernant l’hexane et la santé.

Les présences alléguées sont dix à vingt fois inférieures à la limite maximale règlementaire pour les huiles (1 mg/kg). La présence d’une substance ne signifie en rien un risque pour la santé, c’est confondre danger et risque et c’est vouloir faire peur. Pourquoi ne pas confier à l’EFSA le soin d’analyser ces allégations pour s’assurer du bien-fondé de la démarche ?

Les autorités sanitaires, en premier lieu l’EFSA, organisent la collecte de données et examinent toutes les études scientifiques portées à leur connaissance.

Les industriels de la FNCG restent mobilisés pour proposer des huiles végétales de qualité et poursuivent leur engagement afin de toujours améliorer leurs pratiques en fonction des connaissances scientifiques et techniques.

HEXANE – INFORMATION PRESSE 22 SEPTEMBRE 2025


Nous comprenons qu’au moins un de nos adhérents a été contacté concernant les résultats d’une analyse portant sur la présence d’hexane dans des huiles.

Des allégations de nature à tromper le consommateur étant largement reprises ces derniers jours, notre profession souhaite faire le point sur l’hexane.

L’hexane est autorisé dans l’extraction des matières grasses des huiles de graine, en Europe et en France, comme auxiliaire technologique. La règlementation européenne en vigueur établit un seuil de 1 mg/kg, correspondant à la teneur maximale légale de résidus autorisée dans un aliment ou ingrédient alimentaire.

Ce seuil est fixé par les autorités sanitaires pour protéger la santé des consommateurs.

Le résultat d’analyse partagé à notre adhérent semble faire mention d’une présence résiduelle pouvant atteindre, en fonction des produits, jusqu’à 0,05 mg/kg (soit 20 fois moins que la limite règlementaire de 1 mg/kg) ou 0,08 mg/kg (soit 12,5 fois moins que la limite règlementaire de 1 mg/kg).

Il est important de considérer deux choses :

  • D’une part, aucun laboratoire accrédité pour de telles analyses, c’est-à-dire ayant obtenu une certification pour l’exactitude des résultats, ne se déclare aujourd’hui capable d’atteindre un seuil de détection aussi bas. La fiabilité de la mesure communiquée à notre adhérent pose donc question.
  • D’autre part, certaines méthodes de détermination des matières grasses par les laboratoires utilisent l’hexane pour son affinité avec les matières grasses. Un biais de mesure ne peut donc être exclu. En ce sens, un « faux positif » est une hypothèse possible, liée à la méthode de mesure elle-même et non au procédé de fabrication de l’huile testée.

La fixation du niveau auquel les résultats de laboratoires sont fiables et reproductibles fait partie de l’évaluation de l’EFSA – et le laboratoire ayant réalisé les analyses transmises à la presse doit être encouragé à contribuer au travail d’évaluation de l’EFSA.

Au-delà de ces points de vigilance, notre fédération reste évidemment ouverte à tout échange sur la base de résultats et de méthodes d’analyses partagés en toute transparence (ce n’est pas le cas à l’heure actuelle).

La santé des consommateurs est une priorité fondamentale de nos métiers. Les producteurs d’huiles œuvrent continuellement à abaisser les niveaux résiduels d’hexane.

Nous rappelons ci-après les réponses que nous avons apportées à la presse au printemps 2025 lors d’une précédente séquence médiatique consacrée à l’hexane. Notre fédération avait alors alerté sur les incohérences des résultats d’analyse émanant d’un laboratoire de l’Université du Littoral Côte d’Opale, d’où semblent provenir les analyses sur lesquelles se base une nouvelle séquence médiatique.

Au printemps dernier, les analyses de ce même laboratoire mettaient en évidence la présence d’hexane dans des huiles biologiques et des huiles d’olive, alors même que l’hexane n’est pas utilisé dans le procédé de fabrication des huiles biologiques et qu’il n’y a pas d’extraction par solvant pour l’huile d’olive, extraite à froid. Les contre-analyses réalisées par l’ensemble des acteurs concernés avaient conclu à l’absence d’hexane dans les produits en question.

Rappel :

  • La priorité de la filière des huiles et protéines végétales est de proposer aux consommateurs des produits de première nécessité à la fois sains et sûrs, de qualité et accessibles à tous.
  • Il n’y a aucune alerte sanitaire en relation avec l’hexane, liée à la consommation d’huiles ou de produits de grande consommation.
  • L’hexane est très couramment utilisé dans l’industrie agroalimentaire comme dans de nombreux autres secteurs dans le monde entier. Intervenant exclusivement en amont de la production, son utilisation est parfaitement maîtrisée par les industriels et permet d’améliorer la transformation de matières premières, de denrées alimentaires ou de leurs ingrédients, tout en garantissant des aliments sains et sûrs, de qualité et accessibles.
  • Son utilisation est autorisée pour différentes applications alimentaires, dont la production d’huile et de protéines végétales, et régie par un cadre règlementaire européen établissant des limites maximales dans les produits, respectées strictement. Ces limites maximales (LMR) garantissent l’innocuité des produits. Elles correspondent à la teneur maximale légale de résidus autorisée dans un aliment ou un ingrédient alimentaire, généralement exprimée en mg/kg. Elles sont fixées pour protéger la santé des consommateurs.
  • Dans le domaine des huiles, l’hexane permet d’extraire la quasi-totalité de l’huile des graines. Il est éliminé lors de l’extraction et du raffinage, de telle sorte qu’il n’est plus présent dans les produits mis à la consommation, si ce n’est sous la forme de traces résiduelles indétectables dans la plupart des cas et se situant systématiquement sous les seuils réglementaires.
  • L’extraction d’huile à partir de graines nécessite, pour permettre de répondre à la demande des consommateurs, le recours à un auxiliaire technologique, en l’occurrence l’hexane. Des alternatives sont à l’étude mais aucune n’est à ce jour déployée à l’échelle industrielle. En effet, la comparaison des solvants potentiellement capables de remplacer l’hexane est complexe et doit prendre en compte des critères multiples : sécurité, santé/toxicité, impact environnemental, consommation d’énergie, accessibilité des produits et contribution à la souveraineté alimentaire. Aucune alternative ne remplit aujourd’hui l’ensemble de ces critères de façon satisfaisante.
  • Du fait des caractéristiques de son utilisation, et parce qu’il n’entre pas dans la composition des aliments, l’hexane n’est ni un ingrédient, ni un additif. Son utilisation est essentielle pour permettre une production suffisante d’huiles végétales, à même de répondre à la demande des consommateurs.
  • Le 13 septembre 2024, un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu qu’il était nécessaire de réévaluer la sécurité de l’hexane technique utilisé comme solvant d’extraction dans la production de denrées et d’ingrédients alimentaires.
  • Le rapport de l’EFSA correspond à un procédé normal et courant de réévaluation scientifique de la sécurité de substances utilisées dans la fabrication des aliments. L’hexane, comme nombre d’autres substances, a déjà été évalué à plusieurs reprises par le passé et cette évaluation doit naturellement être actualisée.
  • A l’issue de son travail de réévaluation, l’EFSA remettra à la Commission européenne une opinion, à savoir un avis scientifique destiné à informer les décideurs politiques chargés de l’élaboration ou de la mise à jour de la réglementation européenne. Cette opinion pourra conduire, si nécessaire, à l’adoption par la Commission européenne de mesures spécifiques d’adaptation.

HEXANE – TOUT SAVOIR SUR L’HEXANE

Utilisé depuis des années dans l’industrie, l’hexane revient aujourd’hui au cœur de l’attention, notamment à cause de son usage dans l’extraction d’huiles végétales et les questions qu’il soulève en matière de santé publique et d’environnement.

Mais de quoi s’agit-il vraiment ? On vous explique dans cette FAQ !


    HEXANE – INFORMATION PRESSE 22 MAI 2025


    L’utilisation de l’hexane en amont du processus de production, permet de produire des huiles végétales de qualité, sûres et accessibles ; ce n’est ni un ingrédient, ni un additif.

    La production d’huile végétale à partir de graines nécessite, pour permettre de répondre à la demande des consommateurs, le recours à un solvant utilisé lors de l’extraction des huiles végétales. C’est un procédé couramment utilisé dans l’industrie agroalimentaire dans le monde entier. Intervenant exclusivement en amont de la production, son utilisation est parfaitement maîtrisée par les industriels et permet d’améliorer la transformation de matières premières, de denrées alimentaires ou de leurs ingrédients, tout en garantissant des aliments de qualité, sûrs et accessibles. Hubert Bocquelet, délégué général de la Fédération Nationale des Corps Gras (FNCG), rappelle qu’« on ne constate aucune alerte sanitaire concernant l’hexane ».

    Un usage auxiliaire, technique et ponctuel dans le process de fabrication.

    L’hexane est éliminé lors de l’extraction et du raffinage, de telle sorte qu’il n’est plus présent dans les produits mis à la consommation, si ce n’est sous la forme de traces résiduelles indétectables dans la plupart des cas et se situant systématiquement en-deçà des seuils réglementaires. En effet, comme le rappelle l’ANSES[1] sur son site Internet au sujet des substances utilisées comme « auxiliaires technologiques » : « Leur utilisation peut avoir pour résultat la présence non intentionnelle, mais techniquement inévitable, de résidus de cette substance ou de ses dérivés dans le produit fini, à condition que ces résidus ne présentent pas de risque sanitaire et n’aient pas d’effets technologiques sur le produit fini. »

    Ni un ingrédient, ni un additif

    Il est important de rappeler que l’hexane n’entre pas dans la composition des aliments ; il n’est, en ce sens, ni un ingrédient, ni un additif. Son utilisation est essentielle pour permettre une production suffisante d’huiles végétales, à même de répondre à la demande des consommateurs pour des produits de qualité, parfaitement sûrs et accessibles à tous.

    EFSA : un procédé courant de réévaluation

    Le 13 septembre 2024, un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu qu’il était nécessaire de réévaluer la sécurité de l’hexane, utilisé comme solvant d’extraction dans la production de denrées et d’ingrédients alimentaires.

    Le rapport de l’EFSA correspond à un procédé courant de réévaluation de la sécurité de substances utilisées dans la fabrication des aliments. L’hexane, comme nombre d’autres substances, a déjà été évalué à plusieurs reprises par le passé et cette évaluation doit naturellement être actualisée.

    A l’issue de son travail de réévaluation, l’EFSA remettra à la Commission européenne une opinion, à savoir un avis scientifique destiné à informer les décideurs politiques chargés de l’élaboration ou de la mise à jour de la réglementation européenne. Cette opinion pourra conduire, si nécessaire, à l’adoption par la Commission européenne de mesures spécifiques d’adaptation.

    Respect des limites de résidus

    L’utilisation de l’hexane est autorisée pour différentes applications alimentaires, dont la production d’huile et de protéines végétales, et régie par un cadre règlementaire européen[2] établissant des limites maximales dans les produits, respectées strictement. Ces limites maximales (LMR) correspondent à la teneur maximale légale de résidus autorisée dans un aliment ou un ingrédient alimentaire, généralement exprimée en mg/kg. Elles sont fixées pour protéger la santé des consommateurs et prennent en compte une marge de sécurité. Il faut également noter que la France est le seul Etat européen à avoir renforcé ce dispositif d’autorisation de l’hexane par le biais d’un arrêté sur les auxiliaires technologiques.

    Des alternatives font l’objet d’études mais aucune n’est à ce jour déployée à l’échelle industrielle. En effet, la comparaison des solvants potentiellement capables de remplacer l’hexane est complexe et doit prendre en compte des critères multiples, parmi lesquels : la sécurité, la santé/toxicité, l’impact environnemental et la consommation d’énergie des alternatives étudiées, ainsi que l’accessibilité des produits et leur contribution à la souveraineté alimentaire.


    [1] Source : ANSES – Les auxilliaires technologiques

    [2] Directive 2009/32/CE du Parlement européen et du Conseil relative aux solvants d’extraction utilisés dans la fabrication de denrées alimentaires et de leurs ingrédients.